Les PAC air-air valorisent les calories de l’air extérieur pour chauffer l’intérieur du logement. Elles utilisent donc principalement une énergie renouvelable et disponible localement. Mais ce principe fait aussi que les performances du système sont météo-sensibles, un point important qui est pourtant rarement explicité clairement. Conseils Thermiques fait le point sur cette technologie intéressante mais qui ne conviendra pas à toutes les habitations.
Principe : Comme son nom l’indique, la pompe à chaleur air-air puise de la chaleur dans l’air extérieur (source froide) pour chauffer l’air intérieur (source chaude). En été, ce cycle peut être inversé pour rafraîchir le logement :
Comme les pompes à chaleur air-air ont l’avantage de produire plus d’énergie qu’elles n’en consomment, il n’est pas rare de voir cet argument repris sans nuance dans les documentations commerciales : « Avec un COP de 4, la pompe à chaleur garantit des économies toute l’année ! ». Mais attention, la réalité est plus subtile qu’il n’y parait.
Coefficient de performance ou COP : Le COP traduit l’efficacité de la pompe à chaleur pour une température donnée. Ainsi, un COP de 4 signifie que la pompe à chaleur produit 4 kW pour 1 kW consommé soit 75% « d’énergie gratuite ». On trouve aussi parfois le SCOP (coefficient de performance saisonnier) qui est mesuré sur toute une saison de chauffe. Mais prudence, ces indicateurs ne reflètent pas les performances réelles de la pompe à chaleur air-air. Ils sont cependant utiles pour comparer les produits entre eux.
Des performances météo-sensibles : En pratique, les performances de la PAC air-air chutent sensiblement lorsque les températures baissent. Le COP à -7°C n’est cependant jamais mentionné sur les documentations techniques. Wikipedia annonce un COP annuel mesuré à 1.5 dans les régions froides de Suède. L’institut Negawatt considère quant à lui que « le COP réel vaut, selon les configurations, à peu près la moitié du COP théorique ».