Les PAC air-eau fonctionnent à l’électricité. Elles puisent la chaleur de l’air extérieur pour l’amener à l’intérieur de l’habitation via le circuit d’eau du chauffage central. Le système s’avère donc intéressant puisqu’il permet de valoriser une énergie gratuite et locale. Le revers de la médaille reste que les performances du chauffage sont variables mais cette limite est rarement évoquée dans les discours commerciaux. Conseils Thermiques fait le point sur les éléments à considérer avant d’envisager un projet de pompe à chaleur air-eau.
Principe : La PAC air-eau prélève de l’énergie dans l’air extérieur (source froide) et augmente son niveau de température. Elle restitue ensuite de la chaleur au circuit de chauffage central (source chaude).
Composants : Pour réaliser ce cycle, la pompe à chaleur est composée le plus souvent de deux unités. Un groupe extérieur chargé de capter et de valoriser les calories de l’air. On y trouve généralement le détendeur, l’évaporateur et le compresseur.
Coefficient de performance (COP) : Le COP traduit l’efficacité de la pompe à chaleur pour une température donnée. Ainsi, un COP de 4 signifie que la pompe à chaleur produit 4 kW pour 1 kW. On trouve aussi parfois le SCOP (coefficient de performance saisonnier) qui est mesuré sur toute une saison de chauffe. Mais prudence, ces indicateurs ne reflètent pas les performances réelles de la pompe à chaleur air-eau. Ils sont cependant utiles pour comparer les produits entre eux.
Il n’est pourtant pas rare de voir des tournures marketing qui laissent rêveur : « C’est magique, pour 1 kW consommé, la PAC peut restituer jusqu’à 5 kW ! ». Il convient cependant de tempérer cette part « d’énergie gratuite » car la réalité est plus nuancée. Prenons un exemple concret avec une PAC air-eau de 10 kW dont voici les caractéristiques techniques :
Emetteurs de chaleur : On remarque ensuite qu’une pompe à chaleur air-eau est bien plus efficace sur un plancher chauffant (35°C) que sur un radiateur haute température (55°C). Cela s’explique car la différence de température entre la source froide (l’air) et la source chaude (le chauffage) est plus faible. A 7°C, le COP est de 4.02 pour le plancher chauffant et de 2.45 pour le radiateur standard soit une baisse de 39%.
Puissance dégressive : On note enfin que la puissance délivrée par la pompe à chaleur baisse lorsqu’il fait plus froid. Paradoxalement, c’est à ce moment que les besoins de l’habitation sont les plus importants. Un appoint est donc le plus souvent nécessaire et l’est toujours si la PAC produit de l’eau chaude sanitaire.